COMMUNIQUE DE PRESSE
Les manifestations qui ont eu lieu au début du mois de juin au Sénégal ont abouti à la détérioration voire à la destruction de plusieurs fonds d’archives importants, notamment ceux de la Faculté des Lettres de l’Université de Dakar.
Les institutions signataires déplorent la perte d’archives essentielles non seulement à la garantie des droits des personnels, enseignants-chercheurs et à la diplomation des étudiants de la Faculté des Lettres de Dakar, mais aussi à la compréhension de l’histoire de l’enseignement supérieur et de la recherche au Sénégal et plus largement en Afrique occidentale.
Elles tiennent à cette occasion à rappeler l’importance d’une gestion efficace des archives non seulement pour assurer la bonne gouvernance et la reddition des comptes des organisations, mais aussi pour attester des droits des personnes physiques et morales et préserver la mémoire des populations et la recherche scientifique.
Elles appellent donc l’ensemble des acteurs concernés au Sénégal, et tout particulièrement les autorités publiques, à mettre en œuvre tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la protection du patrimoine archivistique conservé dans ce pays. Elles attirent tout particulièrement leur attention sur l’indispensable protection des Archives nationales. Dans des conditions extrêmement difficiles et insuffisamment sécurisées, ces archives s’efforcent de préserver un patrimoine commun, en particulier les archives du Gouvernement général de l’Afrique occidentale française, inscrites au Registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO. Leur mise en péril risquerait d’entraîner une perte irréparable pour le Sénégal, l’Afrique de l’Ouest et l’humanité tout entière.
Les institutions signataires apportent tout leur soutien à la communauté archivistique sénégalaise.