La Déclaration universelle des archives proposée par le Conseil international des archives vient d’être officiellement approuvée au cours de la session plénière de l’UNESCO du 10 novembre.

Pour les archives, il s’agit de l’avancée la plus significative de ces dernières années au niveau international. Cette décision historique représente une étape importante pour favoriser la compréhension des archives par tous.Elle fournit une occasion magnifique de sensibiliser encore davantage le grand public et les décideurs importants à la cause des archives.
La déclaration est l’expression succincte et puissante de l’importance des archives dans la société moderne. Elle met en valeur le rôle majeur que jouent les archives dans la transparence administrative, la responsabilité démocratique ainsi que dans la préservation de la mémoire sociale collective.

Sans négliger les préoccupations traditionnelles ni les besoins de la recherche historique, la Déclaration replace la gestion efficace des archives comme une fonction essentielle qui soutient les administrations publiques modernes, les bonnes pratiques au sein des entreprises privées et l’accès facilité à l’information pour les citoyens.

La première version de la Déclaration a été écrite par des archivistes au Québec en 2007. Epaulée par un groupe de travail international, la Section des Associations Professionnelles de l’ICA (SPA) a ensuite développé le texte afin qu’il puisse toucher une audience universelle, prenant en compte les différences de langage, de culture et de tradition archivistique. C’est également SPA qui a insisté vigoureusement pour qu’elle soit adoptée par l’ICA dans son ensemble, ce qui a généré de nombreux débats stimulants au sein de l’organisation avant d’obtenir l’approbation unanime au cours de l’AGM d’Oslo en Septembre 2010.
Depuis lors, la communauté archivistique internationale a travaillé sans relâche afin de voir la déclaration adoptée par l’UNESCO. La décision d’aujourd’hui est le résultat du travail intense mené par Papa Momar Diop, ambassadeur du Sénégal à l’UNESCO et ancien Archiviste National du Sénégal. Il a été efficacement soutenu par Jens Boel, Chef du service des archives de l’UNESCO et par des membres actifs du réseau de l’ICA à travers le monde.

Le défi est maintenant d’exploiter la Déclaration au maximum afin que les archives se débarrassent de la perception désuète de leur rôle, et qu’elles retrouvent leur place légitime en tant qu’élément de première importance au cœur de l’administration publique et au centre de la mémoire sociale.

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Cliquez ici pour voir le rapport de la Commission CI de l’UNESCO (Débat n°9)

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