Pour la ressource du mois, nous avons voulu mettre en avant le 8ème guide de la série de petits guides de PAAG (Groupe Archives photographiques et audiovisuelles).  
Cette ressource est disponible en anglais, catalan et espagnol pour les membres de l’ICA.   
Nous avons rédigé un bref résumé de cette ressource pour vous donner une idée de son contenu ainsi que la raison pour laquelle elle a été choisie.  
Résumé de la ressource     
Pourquoi l’avons-nous choisie ?  
Le texte vient d’être publié, le sélectionner comme ressource du mois est donc une bonne occasion de mettre en avant à la fois le texte et la série plus large de guides dont il fait partie.  
Ce que vous trouverez dans cette ressource ?  
Cette ressource est le dernier ajout à la série de 8 petits guides de l’ICA-PAAG (Groupe Archives photographiques et audiovisuelles). Le projet, initié en 2013-2014 sous la direction de Joan Boadas i Raset et financé par la PCOM, vise à créer des guides courts couvrant différents aspects de la gestion des documents photographiques et audiovisuels. La série est multi-auteur, avec des auteurs d’Espagne, d’Italie et de France, et couvre à la fois les préoccupations méthodologiques/techniques à déployer par les institutions existantes, ainsi que les approches institutionnelles pour les institutions qui s’établissent dans le domaine. Les sujets couverts par les 7 premiers guides de la série comprennent : l’archivage des images numériques ; l’archivage des vidéos numériques ; la gestion des dépôts d’archives photographiques ; la conservation à long terme des fichiers de médias numériques ; les logiciels de gestion d’images ; la gestion des couleurs pour le processus de numérisation ; la gestion du patrimoine photographique. Collectivement, les guides couvrent les documents analogiques, les documents nés numériques et les documents analogiques numérisés. Chaque guide contient une bibliographie et une webographie détaillées, ou fait largement référence à d’autres ressources dans le texte.  
Le guide 8 tente d’élucider ce qu’est une transcription réalisée à partir de documents sonores et audiovisuels, quelle est son importance dans une archive, quelles sont les directives générales à prendre en compte pour créer un guide de transcription, et quelles sont les possibilités de la technologie actuelle en matière de transcription automatique. Il a été rédigé par Sandra Orihuela dans le cadre d’un mémoire de fin d’études à l’École supérieure d’archivistique et de gestion des documents (ESAGED), et est disponible en anglais, catalan et espagnol. Le guide a été traduit en anglais par Salvatore D’Errico, dont le travail est axé sur la valorisation des programmes d’histoire orale aux Archives historiques de l’Union européenne.  
Extraits choisis issus de la ressource : 
“Les transcriptions dont il est question dans ce guide sont celles qui proviennent de documents sonores et audiovisuels, c’est-à-dire des textes qui copient sous une forme écrite ce qui a été précédemment énoncé oralement. Les défis posés par ce type de transcription sont liés au passage de la langue orale à la langue écrite, au changement de support et de code dans des documents où la forme et le contenu sont importants.”  
Le guide explore plusieurs questions : “- Qu’est-ce qu’une transcription et quelle est son importance dans une archive ? – Peut-elle être considérée comme une simple copie d’un document original ? – Existe-t-il une manière universelle et correcte de transcrire ? – Comment les éléments typiques de l’oralité peuvent-ils être mis en mots ? – L’intervention du transcripteur peut-elle avoir un effet sur le document final ? – Est-il possible de remplacer la transcription manuelle par une transcription automatique ?” L’ouvrage répond à ces questions et analyse ce qu’est une transcription, “ce que signifie la transcription dans le contexte d’une institution conservant des archives, quelles sont les directives générales à prendre en compte et quelles sont les possibilités de la technologie actuelle en matière de transcription automatique.”  
Il souligne que les transcriptions sont des documents d’archives, avec des utilisations particulières comme sources par les chercheurs. “Bien que ce soit le document original qui ait la valeur ultime de preuve et d’évidence” […], “la transcription devient la référence principale qui est consultée pour produire des preuves.” […] “En général, le document original est le document sonore et audiovisuel. Cependant, sa version écrite peut être beaucoup plus pratique pour l’étude et l’analyse. Une transcription corrigée et indexée facilite non seulement la conservation, la préservation et l’accès, mais peut également apporter une valeur ajoutée en clarifiant les passages ambigus et en corrigeant les éventuelles erreurs de noms, de lieux, de dates, etc. Cependant, il faut noter que la transcription peut également entraîner certains inconvénients ; avant tout, la perte d’une partie des informations contenues dans l’enregistrement, car toutes les caractéristiques du discours oral ne peuvent pas être traduites par écrit.” […]   
“La transcription doit être en mesure de reproduire, dans la mesure du possible, ces caractéristiques du langage oral et gestuel dans le langage écrit, qui possède son propre code et ne suffit pas à recréer tout ce qui est présent dans l’enregistrement original.” […] “Il n’y a pas une seule façon de faire des transcriptions ; chaque institution doit décider des priorités et des éléments à mettre en mots et, à partir de là, désigner le système de notation à adopter et les informations à conserver.”  
Le guide identifie trois grands types de transcription, en faisant valoir que l’approche choisie importe peu, puisque “le but ultime est d’obtenir un texte écrit permettant une compréhension claire de ce qui s’est passé et a été enregistré. Le document qui en résulte doit être à la fois fidèle et compréhensible. Quelle que soit la perspective adoptée comme point de départ, la transcription doit représenter ce qui est entendu, ou ce qui est entendu et vu, clairement et par rapport à ce qui se trouve dans le document sonore ou audiovisuel.” […] “Chaque décision sur ce qu’il faut garder ou supprimer ou sur le symbole à utiliser est une intervention interprétative, c’est-à-dire une manière de faire la médiation entre le document original et le chercheur qui le consulte ultérieurement.” […]   
“La transcription n’est donc pas une pratique neutre. Elle implique toujours un point de vue, une perspective qui interprète et construit l’histoire, qui sera finalement lue par quelqu’un d’autre. Elle est basée sur des décisions qui, dans de nombreuses occasions, peuvent être prises de manière inconsciente. L’essentiel est d’agir de manière responsable avant de prendre ces décisions interprétatives, qui sont inévitables, mais aussi nécessaires. Dans ce sens, il est conseillé de définir dès le début la méthodologie que l’institution va suivre pour effectuer les transcriptions, tout en étant transparent à ce sujet, et en fournissant aux utilisateurs des lignes directrices.” 
 
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