Nicola Laurent et Kirsten Wright | 01 février 2023
Le rapport présente une première analyse des données reçues d’une enquête internationale demandant aux archivistes de comprendre et de vivre les traumatismes et les archives. L’enquête Comprendre la réalité internationale des traumatismes dans les services d’archives a été menée en anglais, en français et en espagnol en 2022.
Les chercheurs espèrent que ce projet de recherche fournira une vision internationale des questions actuelles concernant les archives et les traumatismes et qu’il apportera des preuves statistiques à ce qui n’était jusqu’à présent qu’anecdotique. Il nous aidera à comprendre à quel point les expériences de traumatisme sont répandues, quel soutien est actuellement disponible et quel soutien les gens souhaiteraient recevoir. Elle nous permettra également d’examiner les ressources, la formation et l’éducation nécessaires et de déterminer s’il s’agit d’un défi mondial ou spécifique à certaines régions, cultures ou communautés. Nous pourrons ainsi apporter notre soutien à la mise en place d’une profession plus diversifiée et plus inclusive pour ceux qui souhaitent travailler dans les archives et s’y engager.
L’enquête comportait 43 questions. Elle a reçu 1138 réponses valides provenant de 100 pays, avec des répondants issus d’une grande diversité d’expériences professionnelles, de lieux et d’origines. Elle s’adressait aux personnes qui travaillent, étudient ou font du bénévolat dans le domaine des archives ou dans des domaines connexes, et leur demandait de réfléchir à leurs expériences avec les utilisateurs des archives.
Trois recommandations ont été élaborées pour la SAE, afin de répondre aux résultats de l’enquête du point de vue de l’éducation et de la formation. Ces recommandations reposent sur le principe sous-jacent selon lequel tous les membres de la profession archivistique doivent être conscients du risque de traumatisme dans les archives. L’enquête et les recommandations qu’elle a générées sont enracinées dans un concept de pratique éclairée par les traumatismes et les cinq principes de sécurité qui y sont associés – confiance et transparence, choix, collaboration et autonomisation.
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